2, 2008
 
Saggi    
 
Abstract


Harald Fricke − Deborah Wetterwald

Dédicace et paratextes: l'école de Goettingen
Rapport de recherche


    Une préface pourrait être intitulée comme tapette à mouches, et une dédicace comme sac de clochettes.
Lichtenberg, Sudelbücher, D 103 L1

Habent sua fata libelli - les publications scientifiques ont parfois leur propre histoire: derrière elles se cachent souvent des histoires de personnes, de groupes et de leurs relations changeantes.
Une telle histoire doit être racontée ici (et pour la première fois): comme un rapport complémentaire sur l'état actuel de la recherche internationale concernant la dédicace. La homepage du grand projet bâlois Margini résume, à propos, l'état de la recherche de la manière suivante: Il s'agit, en ce qui concerne ce projet, d'un domaine de recherche, à peine développé, relatif aux sources littéraires. Y fait l'exception, le travail important de Gérard Genette qui est considérable en ce qui concerne le point de vue théorique de la littérature et surtout de littérature française (Genette 1987; pour les dédicaces françaises voir aussi Leiner 1965). En revanche, bien qu'extrêmement répandues, la dédicace et la lettre de dédicace n'ont jamais fait l'objet d'études systématiques dans la tradition de recherche italienne, ni du point de vue théorique ni du point de vue historique. Quelques cas particuliers ont été abordés en rapport avec des essais sur d'autres thèmes. Ce n'est pas par hasard que ce texte mentionne Gérard Genette comme 'fondateur' de cette branche de recherche sur l'histoire de la dédicace littéraire. Il est communément admis que c'est avec la parution du livre Seuils (1987) de Genette que commence effectivement l'étude systématique de phénomènes paratextuels tels que le titre, l'épigraphe, la dédicace, la préface et la postface respectivement l'épilogue ainsi que les éléments semblables reflétant le caractère accessoire de ces 'rajouts du livre' (c'est ce qu'indique le sous-titre allemand «Beiwerk des Buches» de Genette 1989, au lieu du titre original avec son jeu de mots avec sa maison d'édition parisienne Seuil). De plus, l'intérêt pour les paratextes a augmenté parce qu'un milieu de chercheurs 'fonctionnalistes structuraux' autour de Genette a publié, la même année, un volume spécial du journal «Poétique» inspiré de Paratextes (Genette 1987b). Cette attribution à Genette 'du droit de primogéniture' est pertinente au niveau de sa répercussion historique; mais elle ne s'applique pas parfaitement au niveau de la genèse du concept et du domaine de recherche. Au milieu des années 1970 en effet, une préhistoire a commencé «A Goettingen, à Goettingen» (brièvement après que la poète et chanseuse Barbara a vécu un été là-bas et a écrit, dans un cercle amical des jeunes intellectuels, sa chanson A Goettingen mondialement connue). C'est précisément dans cette université de Göttingen qu'est né un large projet de recherche et de travail lié à la théorie et à l'histoire de la dédicace littéraire. L'initiateur, le directeur et le moteur de ce vaste projet n'est autre que Christian Wagenknecht (qui était aussi un des membres de ce cercle d'intellectuels autour de Barbara). Sa réputation scientifique repose principalement sur le fait qu'il est l'éditeur déterminant de Karl Kraus, et qu'il est considéré comme «le pape de la métrique» pour toute la poésie allemande. Le concept de Wagenknecht était un projet à long terme sur la dédicace, destiné à inspirer de nombreuses contributions de ses élèves, assistants et doctorants. Dès le début, celui-ci a été fondé sur une idée fondamentale convaincante: la dédicace littéraire offre à la recherche une intersection unique entre une analyse textuelle en détail et une vaste histoire sociale de la littérature en général. Cette approche n'est ni un hasard ni un cas singulier puisqu'elle s'est constituée dans le contexte de la tradition scientifique de Göttingen. À son origine se trouve clairement son fondateur Wolfgang Kayser, probablement l'un des critiques littéraires les plus influents comme romaniste, comparatiste et germaniste dans le monde du XXème siècle. L'influence de Kayser sur la fondation d'une 'École de Göttingen' sur les paratextes sera éclaircie plus tard dans cet article. Le propre développement du projet de Wagenknecht a commencé par une série de séminaires supérieurs [graduate, postgraduate and postdoctoral studies] sur l'art de la dédicace littéraire et sur son histoire. Un volume collectif avec (a) une vaste documentation des exemples historiques de la dédicace a été projetée en parallèle avec (b) une série d'études de cas concernant la pratique de la dédicace littéraire des temps modernes. La dédicace de livres manuscrits du Moyen-Âge était, et est encore, étudiée plus souvent que la dédicace imprimée (cf. Simon 1958-60, Kristeller 1960, Schönhaar 1989). En ce qui concerne la dédicace imprimée, l'accent a été mis, dès le début, sur son corpus formel ce qui diffère du lien traditionnel de la dédicace manuscrite qui est un exemplaire singulier (cf. Stört 2004, ainsi que son article dans Atze / Hansel / Kaukoreit 2007). Les documentations du cercle de Göttingen prennent rapidement l'ampleur d'une grande collection devenue difficilement finançable en raison de ses dimensions (en tout cas à ce temps-là, avant l'installation d'un World Wide Web!). Pour cette raison sa publication n'a pas pu aboutir. Cette lacune importante n'a pas été comblée jusqu'à aujourd'hui dans la recherche publique; elle a toutefois été récemment réduite en partie par l'accent mis sur la littérature autrichienne (Atze / Hansel / Kaukoreit 2007). Malgré de nombreux travaux menés à Göttingen surtout pendant les années 1974-84, seules quelques études particulières et d'autres plus brèves sur les principes de la dédicace ont pu être publiées. En raison des circonstances du moment, ces publications ont été dispersées à des endroits très différents (c'est dans ce présent article qu'elles sont enfin rassemblées). Les plus importantes de toutes ces publications partielles et prospectives, pourraient être les définitions précises du genre ainsi que les différenciations historiques, explicitement faites par Christian Wagenknecht lui-même (Wagenknecht 1989, Wagenknecht 2003). Pour les actes du symposium La terminologie de la science littéraire dont il est également l'éditeur, Wagenknecht a contribué un article fondamental, dans son style laconique et sous un titre trop discret: Le baptême des notions. Dans cet article, il a développé une typologie et une nomenclature systématique de la dédicace littéraire (Wagenknecht 1989, pp. 431-36). Pour expliquer la notion de la dédicace, Wagenknecht se penche d'abord sur ses trois principaux types que sont «la lettre dédicatoire», «l'épigraphe dédicatoire» et «l'allocution dédicatoire». Mais pour des raisons théoriques et terminologiques, ces types sont finalement rejetés en faveur des trois notions suivantes complétées d'une explication terminologique et d'une exemplification historique: plaque dédicatoire («remarquable dans l'écriture et lapidaire dans le style», avec, par exemple, des formules commémoratives comme «in memoriam»); épître dédicatoire («avec le discours du destinateur, la date de la rédaction et la signature de l'expéditeur»); discours dédicatoire (lié à une situation communicative et «rédigé dans des mots soigneusement choisis, parfois métrique, et toujours d'une brièveté convenable»). Parmi les conséquences les plus marquantes du symposium susmentionné, on peut citer la conception et la réalisation de l'encyclopédie des termes littéraires Reallexikon der deutschen Literaturwissenschaft (3 volumes, Fricke et alii 1997-2003). En plus, Wagenknecht a contribué personnellement à cette 'nouvelle bible de la critique littéraire' par la rédaction de l'article Widmung sur la dédicace (Wagenknecht 2003). À côté d'une brève histoire du mot, de la notion et de la recherche paratextuelle, on y trouve la proposition suivante, qui donne une 'reconstruction rationnelle' pour le terminus technicus de la Dédicace: Il faut distinguer l'action de dédier du texte de la dédicace en elle même: (1) par la dédicace (2) une œuvre (3) est transmise par son auteur (4) à un récepteur (5) comme acte symbolique.
(1) Le texte de la dédicace se trouve généralement isolé et écrit pour lui-même, mais il arrive aussi qu'il soit un fragment d'un autre texte, par exemple au début d'une œuvre.
(2) Outre différentes œuvres consacrées à la littérature, à la science, à l'art et à la musique, des séries ou groupes de textes peuvent aussi être dédiés.
(3) À l'origine de la dédicace peut être l'auteur lui-même, l'éditeur, le traducteur ou le commanditaire.
(4) Le récepteur est généralement une personne contemporaine spécifique, mais on y trouve également des groupes, des dieux, des idées etc.
(5) L'action de donner un objet (un spécimen du livre par exemple) est à distinguer du fait de dédier l'œuvre.
Il convient de différencier au moins cinq variantes de la dédicace: (a) la 'plaque dédicatoire', en priorité placée sur l'axe médian et écrites dans le grand style (selon l'exemple des inscriptions antiques); (b) le 'discours dédicatoire', équivalant à un acte de parole d'une remise cérémonielle (selon l'exemple des inscriptions médiévales); (c) l'épître dédicatoire, la forme historiquement la plus connue comme lettre d'accompagnement pour un cadeau; (d) 'le geste dédicatoire', la version dominante aujourd'hui comme degré zéro, avec laquelle est uniquement designé le récepteur de la dédicace; (e) 'la note dédicatoire' qui ne fait que signaler à la conclusion d'une préface le fait de dédier.
La dédicace va ainsi d'une simple dénomination à un traité formel ('préface dédicatoire'), d'une constatation sobre à un poème panégyrique, d'un remerciement personnel à l'annonce d'un programme artistique. Outre la dédicace sérieuse, on rencontre également la dédicace drôle (une parodie par exemple).
On peut bien regretter que ces deux contributions concises et catégoriques soient les seules publiées par Wagenknecht sur ce thème-là: elles ont quand même formé les principes fondamentaux pour tous les travaux à venir de l'équipe de recherche à Göttingen. La publication la plus importante et historiquement la plus riche est sans aucun doute la dissertation vaste et approfondie de son élève Gabriele Schramm. Après une bonne vingtaine d'années d'exploration de son matériel, cette thèse a enfin abouti à une publication sous forme de livre (Schramm 2003). Sur plus de 700 pages regroupant des centaines d'exemples documentés et analysés, Gabriele Schramm examine «le changement de la fonction et de la forme de la dédicace littéraire au XVIIème et au XVIIIème siècles». Le sujet principal est les dédicaces imprimées des tragédies baroques (Klaj / Clajus, Lohenstein et autres) - mais l'étendue des cas traités et historiquement différenciés va toutefois d'Opitz (1625) à Klopstock (1769). Sa conclusion met en évidence que «la dédicace n'est pas de tout un 'morceau marginal et préliminaire' du livre baroque, mais un 'morceau principal' de cette cérémonie d'entrée dans le livre» (op. cit., p. 599). La recherche littéraire internationale, en deçà de certains obstacles linguistiques nationaux, devrait intégrer, dans son propre travail, la considérable production comparative de cette éminente étude concernant l'histoire de la dédicace littéraire. Les premières publications en question du cercle académique de Wagenknecht étaient à peine reconnaissables comme une publication partielle ou anticipées d'une publication collective planifiée. Hendrik Birus en est devenu l'initiateur avec une étude particulière sur la pratique de la dédicace chez Gotthold Ephraim Lessing dans le domaine historique des écritures allemandes du Siècle des Lumières (Birus 1981b). Parallèlement, une étude portant sur le XVIème siècle et sur la dédicace de l'alsacien Georg Wickram a été intégrée partiellement dans le livre de Harald Fricke sur la théorie littéraire (Fricke 1981, pp. 230-239). Cette étude n'a été publiée intégralement que dix ans plus tard, c'est-à-dire sous l'angle original d'une étude socio-historique de la dédicace (Fricke 1991, pp. 79-110). L'explication approfondie des dédicaces pour l'interprétation de ses œuvres littéraires est particulièrement importante chez Wickram, ce révolutionnaire «prémoderne» des genres. En effet, ses dédicaces égalitaires reflètent en même temps sa position sociale en s'opposant à la pratique féodale de l'époque: «Il ne dédie pas à celui qui sert au livre, mais à celui à qui le livre sert» (op. cit., p. 79 ss.). Ce point de vue, tout comme les romans de Wickram sur la société contemporaine, anticipait dans une mesure semblable les révolutions politiques du XVIIIème siècle en exigeant une 'aristocratie de vertu' égalitaire au lieu d'une aristocratie de naissance. En relation avec les travaux de Birus et de Fricke apparaissent quelques autres publications issues de l'école doctorale de Christian Wagenknecht: par exemple, l'étude profonde du comparatiste néerlandais Hendrik van Doom concernant le milieu rococo de Christoph Martin Wieland, un contemporain de Goethe à Weimar (van Doom 1982); ou l'étude de la dédicace des philosophes par Michael Kienecker (Kienecker 2001). Malgré sa publication ultérieure, cet article avait aussi été préparé dans les années 1970 et dédié, avec raison, à Günther Patzig, le mentor philosophique de Göttingen commun à Wagenknecht, Birus, Fricke et Kienecker. Bien que la concentration de toutes ces recherches sur la dédicace littéraire issues du milieu scientifique de l'université de Göttingen semble étonnante, elle a, comme mentionné au début, 'sa propre histoire'. Elle s'est en effet développée dans le contexte des années 1950 et de l'école de Wolfgang Kayser. Contrairement à l'attribution notoire de «méthode immanente» des années 1950 (Alewyn, Spitzer, Staiger, von Wiese), Kayser - à Lisbonne comme à Göttingen, jusqu'à sa mort en 1960 - était toujours loin de tout «-isme» méthodologique. L''École de Göttingen' et lui-même ont toujours dépassé l'analyse stylistique 'close reading'. Ils ont établi dans leurs recherches historiques la thèse que les paratextes sont des témoins centraux de l'entourage socio-historique de la littérature. Wolfgang Kayser, avec son manuel unique L'œuvre de l'art linguistique (paru depuis 1948 dans une trentaine d'éditions), n'a pas seulement exercé une influence durable sur la théorie et la critique germanophone, mais aussi sur la recherche en Europe de l'Est, par exemple par les recherches de son élève et ami Zdenko Škreb de Zagreb. Selon son modeste sous-titre, le livre de Kayser était une simple «introduction à la science de la littérature». En vérité, son livre était un véritable manuel encyclopédique pour toute étude littéraire. Sa richesse est constituée par un complément des chapitres sur les «Termes fondamentaux de l'analyse» et les «Termes fondamentaux de la synthèse», comme instruction à l'interprétation littéraire. Mais en plus, ce livre traitait déjà, dans un chapitre intermédiaire, de problèmes centraux (mais rarement discutés): les «problèmes de présentation» telles que les questions de représentation de la poésie lyrique, du drame, de l'épique (Kayser 1967, pp. 187-214). C'est dans ce manuel particulièrement - à côté des problèmes de présentation comme «la forme de scène» pour les drames, ou «le cadre narratif» pour les œuvres épiques - que sont explicitement thématisés les phénomènes paratextuels de la littérature. C'est vrai que les dédicaces sont encore laissées de côté dans cet ouvrage, et que «l'utilisation des épigraphes anteposées» n'est que brièvement discutée (op. cit., p. 178). Mais pour la première fois, l'accent est mis sur l'importance des titres et sur sa réception - avec, en plus, une mise en lumière particulière du «problème technique du titre d'un poème» (op. cit., pp. 191-93). Un élève magistral et un des successeurs de Kayser à Göttingen est Albrecht Schöne (honoré comme germaniste dirigeant de l'époque depuis le congrès mondial à Göttingen en 1985, et après sa nouvelle édition commentée sur Faust de Goethe). Egalement il a, avec détermination, continué et développé la tradition paratextuelle commencée par Kayser - personnellement et surtout par ses propres élèves académiques. Plusieurs contributions de Schöne lui-même concernaient des observations périphériques concernant le texte et l'environnement du texte, comme l'utilisation symptomatique du subjonctif chez Musil, Goethe ou Lichtenberg (Schöne 1982). Nombre de ses publications d'un grand effet scientifique ont visé en particulier la fonction de l'inscriptio et de la subscriptio comme éléments quasi- paratextuels dans la tradition humaniste de l'emblème (voir Fricke 2003 pour une discussion comparative). En plus des autres dissertations doctorales de Göttingen, animées par Albrecht Schöne et concernant la recherche de paratextes «avant la lettre», on peut aussi prendre en compte le traité essentiel de Jürgen Stenzel qui discute le rôle littéraire de la ponctuation (Stenzel 1966). Mais la première étape cruciale de l'étude paratextuelle a toutefois été effectuée par Ernst-Peter Wieckenberg, qui, déjà en 1969, s'est consacré à l'histoire du titre et particulièrement de l'en-tête des chapitres depuis les temps baroques (Wieckenberg 1969; plus tard, il est devenu l'éditeur très engagé de beaucoup d'autres publications de l''École de Göttingen'). Wieckenberg et Wagenknecht ont aussi dédié à Albrecht Schöne, directeur de thèse doctorale pour les deux, un article sur un phénomène assez spécial mais encore paratextuel: sur les custodes à la transition de phrases entre deux pages de livre (Wagenknecht / Wieckenberg 1976). «Selon les recherches de Wagenknecht et Wieckenberg, les compositeurs des livres ont utilisés les custodes occasionnellement pour commenter discrètement les textes imprimés» (Besch / Sonderegger 1998, p. 326 ss.; Goldschmidt 1981).
Mais les disciples de Christian Wagenknecht ne se sont pas limités, pour leur part, aux travaux mentionnés plus haut visant la dédicace littéraire (Schramm, Birus, Fricke, Kienecker). Plusieurs parmi eux ont plutôt exploré le champ large des paratextes. Par exemple: 1. Une étude sur l'épigraphe ou 'motto' chez Lessing, Freud et d'autres auteurs (Birus 1981 - lié thématiquement aussi à l'axe de Göttingen-Fribourg, incluants les contributions de Neumann 1980 et Antonsen 1998).
2. Un grand traité sur Lichtenberg, vu comme écrivain de lettres, a tenu compte aussi de la lettre dédicatoire (Joost 1993, pp. 60-62).
3. Last but not least, il faut mentionner la thèse d'habilitation de Burkhard Moennighoff, lui aussi un élève tardif de Wagenknecht, sur le rôle du titre de poème et son rôle spécial chez Goethe (Moennighoff 2000 - pour les liens avec l''École de Göttingen' cf. Fricke 2002). Le même auteur a enfin complété clairement toutes ces études particulières par ses deux articles lexicographiques concernant le champ général des paratextes (Moennighoff 1999; Moennighoff 2003). La recherche internationale est vivement encouragée à les considérer en ce qui concerne la forme paratextuelle de la dédicace.





Note

1 G.C. Lichtenberg, Aphorismen, Herausgegeben von A. Leitzmann, Berlin, Behr, 1904, vol. ii, p. 107 («Eine Vorrede könte Fliegenwedel betitult werden und eine Dedication Klingelbeutel»).torna su





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